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Tout d'abord une petite précision au sujet des termes rampe et pente dans leur signification ferroviaire : On monte une rampe et on descend une pente.
Cette mise au point étant faite, il faut convenir qu'un réseau ferroviaire établi sur un seul et même niveau est quelque peu triste. Mais à contrario, on ne peut pas faire sur un réseau une rampe et/ou pente n'importe où et n'importe comment. L'on doit, comme en toute chose, tenir compte de certaines obligations et les normes MOROP sont là pour nous y aider.

1) Plus le pourcentage du dénivellé sera faible, plus l'aspect sera réaliste et moins le matériel traction se fatiguera mais comme très souvent, on est limité par la taille du réseau, il faut "tricher" et faire avec !!! un dénivellé de 2,5% est un bon compromis (pas trop fort et perte en puissance traction limitée). Cette valeur n'est appliquable qu'avec des rayons de voie à partir de 400 mm environ. Maintenant réveillons nos souvenirs d'écoliers et souvenons-nous de la formule pour calculer la circonférence d'un cercle :

2) Plus le rayon de courbure de la voie sera grand, plus la rampe montera sur la même longueur de voie. Refaite le calcul ci-dessus avec un rayon de courbure plus grand et vous serez convaincu de la chose.

3) C'est à ce niveau que ce joue beaucoup le choix du dénivellé car suivant le matériel traction utilisé, on aura besoin de plus ou moins de "marge" au dessus du niveau des rails. Une loco vapeur ou dièsel aura besoin de moins de "marge" qu'une loco électrique. En vous référant à la norme 201, vous aurez tout ce qu'il faut savoir pour mener à bien, la conception et la réalisation d'une rampe et/ou pente avec circulation d'engins traction électrique. En cas de traction électrique, prévoir aussi la place pour les poteaux de support de caténaire. Dans tous les cas, prévoir l'emplacement pour la signalisation.

(Dessin Pierre RIGAUD)

Pour qu'une voie puisse effectuer une boucle se recoupant en un croisemenA?=?Q?O??t superposé, il faudra que le rayon de la boucle soit suffisamment grand (ne pas oublier, s'il y a lieu, le passage des caténaires) pour que sa circonférence développée respecte la valeur de pente minimale. La dénivellation  (h) et la valeur de pente choisie, permettent de calculer la longueur développée de la voie (L), d'où l'on déduit le rayon de la courbe.

 

 

Calcul d'un saut de mouton.

Pour réaliser un saut de mouton, il faut que la voie en remblai ait une longueur (L) dépendant à la fois de la pente et de la dénivellation entre les deux voies (h). Par exemple, pour une pente de 1:40 (2,5%) et une dénivellation de 10 cm ( pour le passage de la caténaire), la longueur "L" doit être de 4 mètres. Si on disposait la voie montante en remblai et la voie descendante en déblai, avec la même valeur de pente, une longueur "L" de 2 mètres serait suffisante pour obtenir la même valeur "h".